Depuis 1993, le 22 mars de chaque année marque la célébration de la Journée Mondiale de L’eau. L’objectif de cette commémoration est de mettre l’accent sur l’importance de l’eau douce. Elle se présente également comme une occasion de sensibiliser sur la situation des populations qui n’ont pas accès à de l’eau (salubre). Cette année, le thème choisi est : « Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible ». Une manière de mettre en avant l’utilité de ces eaux dans la gestion de la crise mondiale de l’or bleue.

La Journée mondiale de l’eau est un événement initié par les Nations unis. Elle a été créée suite à une recommandation de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED). L’un des principaux objectifs de cette journée est donc de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : « Eau propre et assainissement, pour tous d’ici à 2030 »

Environ 2,2 milliards de personnes vivent sans avoir accès à de l’eau salubre à travers le monde. Au Mali, près de 80% de la population a, de nos jours, accès à des sources améliorées d’eau potable. Cependant, dans les zones rurales, le taux d’accès à l’eau est de moins de 69%. Les déplacements internes dans les zones touchées par les conflits ont limité encore plus l’accès des familles en déplacement à l’eau potable et à l’assainissement. Or, d’après une étude de l’ONG WaterAid, le budget donné par l’Etat malien dans la gestion de l’accès à l’eau est de 3,52%.

Les conséquences- Le manque d’accès à l’eau potable peut être source de dégradation de l’hygiène des populations. Il peut générer des risques sanitaires majeurs, plus précisément chez les enfants. La mortalité maternelle et infantile, la discrimination, sont aussi des conséquences de ce phénomène.

En ce qui concerne le thème de l’édition 2022, les eaux souterraines sont au centre du débat. Ces eaux demeurent une ressource vitale pour l’humanité. Il faut comprendre par le terme eaux souterraines : les quantités importantes d’eaux qui existent sous terre et qui sont retenues dans les aquifères, les formations géologiques de roches de sables et de graviers. Au Mali, elles sont la principale source d’approvisionnement en eau potable.

L’eau, c’est la vie- La planète terre elle-même est constituée d’environ 72% d’eau. L’eau est un élément essentiel du fonctionnement du corps humain car ce dernier est constitué de 65% d’eau. Elle sert à produire le sang qui apporte l’oxygène dans les organes du corps humain. De même, elle sert à la production de l’urine et la transpiration qui nettoient le corps des diverses impuretés. Il est donc conseillé de boire environ 2,5 litres d’eau par jour.

L’ONU souligne que : « Le droit de l’être humain à l’eau signifie que chacun, sans discrimination, a le droit à un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau potable et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques, qu’il s’agisse de boisson, d’assainissement individuel, de lavage de linge, de préparation des aliments ou d’hygiène personnelle et domestique ».

Chacun a un rôle à jouer dans la gestion de l’accès à l’eau. La gestion durable de l’eau, le recyclage des eaux usées, sont des techniques à adopter au niveau des États. La non-utilisation abusive de l’eau, la fermeture des robinets lors du brossage des dents, couper l’eau de la douche quand on se savonne etc. ; sont des gestes à prioriser par chaque individu.

Fatoumata Boba Doumbia

Source: Les Échos- Mali