Dans une correspondance adressée au ministre de l’Education Nationale, le Collectif des Proviseurs et Directeurs Généraux de l’Académie d’Enseignement de San demande l’élaboration d’un plan d’urgence pour sauver leurs établissements. Le Collectif évoque l’absence de moyens pour assurer les cours, les travaux pratiques et les évaluations.
Selon le Collectif, l’Etat malien et ses partenaires fournissent des efforts colossaux pour l’éducation des enfants du pays. Pour lui, la rentabilité de tous les investissements doit se réaliser au niveau opérationnel du système éducatif, le niveau – école où se joue la réalité de l’action éducative. » Dans la situation actuelle de rareté des ressources financières, les activités normales sont au ralenti dans tous nos lycées, IFM et écoles d’enseignement technique. La raison est l’absence de moyens pour assurer les cours, les travaux pratiques et les évaluations ».
En effet, les établissements de San manquent de papier de tirage, d’encre et d’appareil photocopieur fonctionnel. » Aucune activité d’apprentissage ne peut être efficace en mode APC, une méthode qui exige des supports à chaque cours. Dans l’Enseignement professionnel, le manque de matière d’œuvre met à l’arrêt beaucoup de filières « , peut-on lire dans la correspondance.
En plus de cette situation, certains professeurs de la même localité ont notifié aux différentes administrations scolaires leur décision d’arrêt immédiat des heures supplémentaires, à cause du cumul d’arriérés. Il s’agit de celles de 2017-2018, 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021, 2021-2022. » Cette situation des arriérés d’heures supplémentaires entravait déjà le fonctionnement de beaucoup d’établissements de l’intérieur, dont les cours sont essentiellement effectués par des vacataires qui, fatigués d’attendre le salaire de leurs efforts, sont nombreux à ne plus effectuer de cours « .
C’est ainsi que le Collectif des Proviseurs et Directeurs Généraux de l’Académie d’Enseignement de San sollicite l’élaboration d’un plan d’urgence pouvant leur permettre de mener les activités pédagogiques régulières.
Abdoul DEMBELE
Source: l’Indépendant