Les premiers bénéficiaires du Fonds pour la formation professionnelle liée aux besoins du secteur privé ont signé, ce lundi 5 décembre 2022, des contrats avec le Conseil des Investisseurs Européens au Mali (CIEM). Ce projet pilote de deux ans devrait contribuer à former des jeunes femmes, créer de l’emploi et renforcer des entreprises privées maliennes, tout en améliorant la croissance économique.
En présence du conseiller technique au ministre de l’Entreprenariat, Abdoul Karim MAÏGA ; la coordinatrice du Conseil des Investisseurs Européens au Mali (CIEM), Anne DEUEZ et des responsables des entreprises retenues au Fonds suivant des critères bien définis ont signé leur contrat de collaboration.
La cérémonie s’est déroulée en présence de la cheffe de la coopération de l’Ambassade du Royaume de Danemark, Vibeke Gram Mortensen ; du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck BALLY ; et bien d’autres acteurs du secteur privé du pays.
Ce projet pilote de 30 millions de DKK, soit 2,64 milliards de F CFA est financé par l’Ambassade du Royaume du Danemark. Sa mise en œuvre met en compétition près de 300 projets portés par des entreprises privées sur lesquels 18 ont été sélectionnés pour bénéficier du Fonds pour la formation professionnelle liée aux besoins du secteur privé.
D’une durée de deux ans, l’exécution de ce projet pilote pourrait être une alternative aux défis de main d’œuvre qualifiée et inadéquate entre la formation et le besoin du marché de l’emploi. Une préoccupation du président du CNPM qui a saisi l’opportunité pour lancer un cri de cœur au ministère de l’entreprenariat.
« Nos entreprises souffrent de manque de main d’œuvre qualifiée. Certaines entreprises sont obligées de recourir à de main d’œuvre de la sous-région pour exécuter le travail. Il pense qu’il faut repenser le système éducatif pour donner la compétence aux jeunes et non de dispenser uniquement de l’éducation », a alerté Mossadeck BALLY.
L’autre défi est de créer les conditions pour occuper les 200 000 à 300 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année afin d’éviter qu’ils ne soient pas au merci des groupes terroristes et ou tentent une migration clandestine.
Ce projet qui intervenant essentiellement à Bamako et alentours est axé sur trois volets à savoir : la formation ; le renforcement de la qualité des entreprises ; et l’appui aux femmes vulnérables qui à terme soutiendrait 90 entreprises dans le cadre de l’amélioration des qualifications de 2800 employés et une formation certifiante pour 300 jeunes femmes vulnérables.
En clair, la finalité de cette initiative mise en œuvre par CIEM devrait contribuer à la croissance économique du secteur privé et être un facteur déterminant de création d’emplois pour réduire le chômage, entre autres.
Le représentant du ministre de l’Entreprenariat, Abdoul Karim MAÏGA a salué l’initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de la création d’emploi du Mali.
« Une formation professionnelle performante peut contribuer à ce que la prochaine acquiert les compétences nécessaires pour un travail qualifié dans l’économie, une participation responsable comme citoyen dans la société et vie familiale dans la dignité humaine », a indiqué M. MAÏGA.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin