Un tribunal ivoirien a ouvert mercredi le procès tant attendu de 18 personnes accusées d’avoir encouragé l’une des attaques djihadistes les plus sanglantes d’Afrique de l’Ouest – une attaque à la mitrailleuse contre une station balnéaire en 2016 qui a fait 19 morts.
Mais seuls quatre accusés étaient physiquement présents pour le procès à Abidjan, le centre économique de la Côte d’Ivoire, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les autres, dont les cerveaux présumés, sont soit en fuite, soit détenus au Mali, a déclaré Aude Rimailho, avocate des plaignants civils.
Le 13 mars 2016, trois hommes armés de fusils d’assaut ont attaqué Grand-Bassam, un complexe touristique à 40 kilomètres à l’est d’Abidjan populaire auprès des étrangers.
Dans une opération faisant écho à un massacre jihadiste l’année précédente en Tunisie, le trio a pris d’assaut la plage puis s’est attaqué à plusieurs hôtels et restaurants.
Le bain de sang de 45 minutes s’est terminé lorsque les trois hommes ont été abattus par les forces de sécurité ivoiriennes, qui ont elles-mêmes fait trois morts.
La filiale nord-africaine d’Al-Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a revendiqué la responsabilité le même jour.
Il a déclaré que l’attaque était une réponse aux opérations anti-jihadistes au Sahel par la France et ses alliés, et visait la Côte d’Ivoire pour avoir remis des agents d’AQMI au Mali.