Constance dans ses positions et performance dans ses actions L’Algérie à l’ONU en 60 ans

L’Algérie, qui célèbre cette année les soixante années de son indépendance, commémore, aujourd’hui 8 octobre, le 60e anniversaire de son adhésion à l’ONU en tant qu’État membre. Une date devenue un symbole national pour la diplomatie algérienne qui rend, à travers cette journée, hommage à ses diplomates d’envergure ayant réussi à faire entendre la voix de l’Algérie à l’international.

Trois mois après la proclamation de son indépendance, le 5 juillet 1962, le premier président de l’Algérie souveraine, le défunt Ahmed Ben Bella, a hissé le drapeau au siège de l’ONU à New York, le 8 octobre 1962, après l’admission par l’Assemblée générale de l’Algérie comme 109e membre de l’ONU. Un fait qui est le fruit de presque huit années de guerre diplomatique, menée par des militants du Front de Libération nationale (FLN) dotés de grandes potentialités, à leur tête Hocine Aït Ahmed, M’hamed Yazid, Abdelkader Chanderli ou encore Saâd Dahleb qui ont déployé, en parallèle à la lutte armée, des efforts colossaux en vue de faire connaître la question algérienne dans les fora internationaux. L’Algérie, alors sous occupation française, a réussi d’inscrire, pour la première fois à l’ordre du jour des travaux de l’AG de l’ONU en 1955, la question de son indépendance, avant l’adoption d’une résolution onusienne en 1960, reconnaissant «le droit du peuple algérien à la libre détermination et à l’indépendance». Soixante ans après, la voix de l’Algérie est demeurée respectée dans le concert des nations, faisant de la question de la lutte contre le colonialisme et la défense des peuples opprimés son credo et la base de son action politique extérieure. L’Algérie contribue au sein de l’ONU à soutenir les mouvements de libération à travers le monde, conformément à ses principes et à celles de la Charte des Nations unies.L’histoire riche de la diplomatie algérienne en termes de médiation et de règlement pacifique des conflits force à citer l’accord de 1975 scellé entre l’Irak et l’Iran,celui entre les Etat-Unis et l’Iran ayant permis, notamment la libération des otages américains en 1981,l’accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée en 2019 ainsi que l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en 2015, sans oublier son engagement actuel à aider les Libyens à résoudre la crise et son soutien indéfectible aux causes sahraouie et palestinienne.En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait réussi en juillet dernier à Alger à réunir le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, une rencontre qualifiée d’historique tout comme la proclamation de la création de l’État de Palestine par le défunt président Yasser Arafat en 1988 à Alger. Les efforts de l’Algérie pour régler les crises internationales et défendre le droit des peuples colonisés à l’autodétermination ont été hautement salués par des diplomates et des organisations régionales lors de la 77e session de l’AG de l’ONU. Le président de cette dernière AG, Csaba Korosi, avait ainsi salué le «rôle éminent» de l’Algérie dans la diffusion de la paix et de la stabilité.

 

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