Un Etat souverain qui se veut responsable, et qui rêve d’une Armée digne de ce nom, forte et équipée à la pointe des nouvelles technologies de combat, mais qui n’a pas d’avions de combat… est un Etat failli. Comme la preuve vient d’ailleurs de nous être administrée ce jeudi 21 mai 2014 à Kidal. Inutile de revenir sur ces douloureux évènements, contentons-nous juste de faire le point. Le point, c’est qu’à ce jour encore, notre pays n’aurait aucun avion de combat !

A croire que nous n’avons rien tiré comme enseignement de la grave crise qu’aura été l’occupation des régions Nord du Mali après le tristement célèbre coup d’État de la bande à Amadou Haya Sanogo… Pourtant on ne rate aucune occasion d’entonner partout que notre vaillante Armée, nationale se reconstruit, qu’elle est aujourd’hui plus que jamais équipée. Sans appuis aériens aux troupes au sol, mêmes les meilleures armées au monde auraient connu le même revers infligé à nos soldats par la meute armée Kidaloise le mercredi 21 mai 2014.
Pourtant, de nos recoupements, il ressort qu’un projet d’achat d’hélicos de combat dorme dans les tirroirs, mon pas sans qu’il ait quelques tentatives de contact. Comme celle ayant vu des intermédiaires maliens débarqués aux États-Unis pour négocier l’achat de quatre hélicos appaches. Des intermédiaires éconduits par les Américains préférant conclure directement avec l’État qu’avec des électrons libres. Autre contact : la piste Ukrainienne ! Mais tomber à l’au à cause des déboires que ce pays connaît depuis quelques mois.

Aux dernières nouvelles, les Brésiliens s’étaient montrés interessés, avec à la clé, certaines facilités à mettre au compte de la coopération entre pays émergents et pays moins avancés. La pullule est amère, mais il va falloir qu’on l’avale : Sans avions de combat, notre armée restera toujours démunie !

A moins que nous fassions recours à nos pigeons qui font légion dans nos maisons… Il paraît que des détenteurs de savoirs traditionnels, capables d’envoyer une abeille détruire toute une ville, subsistent encore. Avec des pignons, n’est-ce pas que la jonction est vite trouvée ?

Assane S DOLO

Source: Soir de Bamako