Cette question vaut pesant d’or, puisque nous constatons qu’au Mali, les enquêtes sont toujours ouvertes. Elles n’ont jamais été fermées. Mais force est de reconnaitre qu’après le tollé sur l’attribution de la 2e tranche des logements sociaux, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat est revenu sur sa décision en l’abrogeant et en mettant en place une nouvelle commission d’attribution des 2218 logements sociaux de la 2e tranche du programme gouvernemental des 12556 unités de 2015 suivant l’arrêté n°2022-031/Muhdatp-SG du 28 février 2022. Cette décision prise par le ministre Kaména, sous instruction du Premier ministre, est pour instaurer plus de justice et transparence après le scandale de favoritisme, de népotisme dans l’attribution de ladite tranche.

En effet, de nombreuses irrégularités avaient été constatées sur le processus ; notamment l’apparition du nom de certaines personnes qui n’avaient postulées ou qui ne remplissaient pas les critères pour pouvoir bénéficier d’un logement social. Les fautifs doivent être punis conformément à la loi en vigueur.

Le ministre qui a vu le nom de son enfant sur la liste a réagi en disant qu’il n’était pas au courant. Faut-il ou pas le croire ? Et si c’était une cabale orchestrée pour le salir? En tout cas, il faudra vraiment situer les responsabilités et sanctionner les fautifs. D’autant plus que l’abrogation de la liste et la mise en place d’une nouvelle commission d’attribution viennent corriger une faute très grave dans un contexte où le pays est lancé dans un vaste chantier de réformes pour plus d’équité, de justice, d’égalité en vue d’un nouveau départ. Il faut cependant que les enquêtes soient très rapidement bouclées. Car scandale, sans être vidé, va certainement entacher la vision du ‘’Mali Kura’’.

Tientigui

Source: Le Démocrate