Plainte contre bureau de Mossadeck BALLY: le procès annoncé pour le 29 décembre

L’élection d’un bureau au Conseil national du patronat du Mali (CNPM) peine à rassembler les patrons du secteur privé. Le Collectif des membres frustrés par la conduite de l’Administration provisoire et qui ont boycotté les élections ont formulé une demande additionnelle contre le bureau de Mossadeck BALLY en vue d’obtenir l’invalidation de son mandat. À côté de ces démarches, les membres du Collectif sont en train de solliciter l’implication des autorités de la transition.

Des membres du patronat ont entamé des rencontres auprès des autorités de la transition pour obtenir l’invalidation du bureau dirigé par Mossadeck Bally, mis en place à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire élective organisée en début octobre par l’Administration provisoire. Une structure récusée par une partie du secteur privé bien avant l’officialisation de la date des élections.
A cet effet, des membres du Collectif des Groupements Professionnels et les Conseils Patronaux de Régions du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) ont été reçus successivement par le ministre du Travail et de la fonction publique, Mme Diawara Aoua Paul Diallo et celui de la Paix, de la Cohésion nationale, Ismaël Wagué.
L’objectif de ces démarches qui se poursuivront auprès d’autres responsables de la transition est d’obtenir l’invalidation du bureau de Mossadeck Bally et procéder à la mise en place d’une l’Administration provisoire indépendante.
En effet, le Collectif reproche au processus de l’Administration provisoire d’exclure des acteurs majeurs du patronat du Mali sous prétexte de la recherche de solution à la crise de leadership ayant duré 18 mois et qui se poursuit d’ailleurs. A cet égard, soutiennent des membres du Collectif, le problème n’a pas été résolu, mais déplacé.

Selon des sources du Collectif, les ministres rencontrés ont dit avoir pris bonne note des doléances du Collectif tout en rassurant de leur disponibilité à trouver une solution aux problèmes.
Indépendamment de ces démarches politiques, les procédures en justice suivent leur cours, a affirmé Me Badian Haggé, l’un des avocats du Collectif. Il a précisé qu’il y a des actions concernant la suspension des élections organisées par l’Administration provisoire et l’annulation de toutes les modifications des statut et règlement ayant cautionné la violation des textes.
Cependant, après l’élection du 1er octobre, a ajouté Me Badian Haggé, le conseil des avocats a introduit auprès du tribunal une demande additionnelle pour cette fois-ci réclamer l’invalidation du mandat de l’équipe conduite par Mossadeck Bally. Selon lui, il y a une corrélation entre les modifications de textes du CNPM et la tenue des élections.
En établissant une connexité entre ces faits, le conseil du Collectif souhaite obtenir une décision qui sera opposable à la fois à l’Administration provisoire qu’au bureau du CNPM, a expliqué l’avocat. Cette procédure très attendue est renvoyée au 29 décembre 2022, a affirmé Me Haggé qui atteste que la tenue des élections ne couvert pas les tripatouillages de l’Administration provisoire.
« Donc, nous avons saisi le Tribunal sur cette base pour demander qu’on revienne sur les modifications, qu’on les annuelle. Nous sommes en droit de le faire et nous avons choisi la bonne manière de le faire. Si le Tribunal venait à nous suivre et à annuler ces modifications et les élections qui ont été faites et qui ont mis en place ce bureau et ce comité statutaire, nous allons expulser ceux qui sont au niveau du CNPM, parce qu’ils n’ont aucun droit de rester là », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a déclaré que l’administration provisoire a fait un coup où elle s’est retrouvée par la suite dans ce bureau, mais elle cherche à se cacher derrière les choses. En réalité, a décortiqué M. Badian Haggé, ce sont les membres de l’Administration provisoire qui pilotent l’actuel bureau, à travers deux de ses membres se trouvant dans le nouveau bureau.

PAR SIKOU BAH

Source: Info Matin