
Au Mali, la Minusma n’a servi à rien, absolument à rien. C’est une énorme machine bureautique qui engloutit 1 milliard de dollars jour pour se prélasser dans les meilleurs hôtels de Bamako et toucher des salaires mirobolants. Si le Mali avait cette manne financière en équipements militaires et en aéronefs comme les États-Unis et l’Europe sont en train d’inonder l’Ukraine en ce moment, cela aurait été mieux. Malgré l’impuissance et l’inutilité de sa force, le secrétaire général de l’ONU joue à quoi en pondant des rapports bidon et tendancieux sur l’armée malienne ?
Dans son récent rapport trimestriel, il accuse les forces armées maliennes de cas d’abus et d’exactions. Dans un mémorandum, les autorités de la transition regrettent cependant les atteintes aux droits de l’Homme imputés aux FAMa. Selon le gouvernement du Mali, ce document du secrétaire général de l’ONU ne fournit aucun détail par rapport aux dates, lieux et victimes des incidents. La transition réfute donc les allégations et rassure que les forces de l’ordre et de défense sont conscientes des enjeux. Les autorités maliennes invitent donc la mission à la transparence et au respect de la procédure de la réunion du 15 novembre 2022, ainsi qu’aux conclusions de la réunion du 18 janvier 2023. Conscient que le SG de l’ONU ne cessera jamais de pondre des rapports bidon sur l’armée malienne, je crois que nos autorités ont commis une erreur monumentale en demandant le renouvellement du mandat de la Minusma. Une demande formulée contre l’avis de la majorité des Maliens.
Depuis la multiplication des massacres odieux sous feu IBK, nous avions écrit que si les Maliens savaient ce que la Minusma tramait contre eux, ils cesseraient de dormir sur leurs oreillers. Si la Minusma avait été renvoyée, en serions-nous aujourd’hui là où nous en sommes ? Au Congo, le Premier ministre Patrice Émery Lumumba avait cru bon de faire venir des casques bleus de l’ONU pour prouver au monde qu’il n’était pas pro-soviétique. Ces mêmes casques bleus n’ont pas été innocents dans son assassinat. Depuis plus de 60 ans, ce vaste pays, l’un des plus riches du continent, n’est connu que la déstabilisation malgré la présence de la Monusco depuis plus de 20 ans. Sa petite sœur, la Minusma au Mali, sentant sa présence menacée par la population civile, s’est lancée depuis peu dans des opérations de charme : saupoudrage de travaux d’infrastructures sociales de base par ci par là, attributions de marchés à quelques commerçants locaux, etc.
Si malgré tous les coups bas perpétrés par la Minusma contre le Mali qui commencèrent par le refus systématique de les soumettre à la résolution 2100 qui fait d’elle une force combattante en appui, si malgré les faux rapports tendancieux qu’elle n’a de cesse produit contre l’armée malienne au front contre les terroristes, que les autorités maliennes jugent bénéfique le maintien d’une telle force hostile, alors que dire de plus ?
A. Touré
Source: Le Démocrate- Mali